dimanche 6 avril 2014

Le maquillage.



 Le monsieur de la FNAC.

 

On a l’écriture louche chez DFCC, on écrit de moins en moins souvent pour des raisons principalement liées au temps mais aussi (et surtout) à la procrastination. Mais enfin, quand on décide de se mettre à écrire quelque chose, on le fait généralement jusqu’au bout.

En ce qui me concerne c’est surtout l’énervement ou le ras-le-bol qui me mène à l’écriture. Dernièrement les conneries ont commencé à s’accumuler et du coup je dois bien avoir une vingtaine d’idées d’articles sous la main.  Mais la dernière petite anecdote qui m’a fait serrer des dents méritait bien un petit et court article sur DFCC et qui sait, peut-être, nous redonnera un petit élan. 

Je ne vais pas vous laisser patienter plus longtemps et je vais rentrer directement dans le cœur du sujet : le maquillage. Depuis à peu près l’âge de onze ans on se tape des remarques sur le maquillage, qu’on en porte ou pas, qu’on en porte beaucoup ou pas, peu importe, on a l’impression de porter le fardeau de la féminité, comme si à partir du maquillage que tu portes on pouvait juger qui tu es vraiment. Avant toute chose partons du principe simple et clair que notre corps nous appartient et qu’à partir de ce moment on peut décider d’en disposer comme on le souhaite et de ce fait, de mettre ce qu’on veut dessus. C’est pas très compliqué dis comme ça, mais pour certains et surtout certaines je pense que ce n’est pas encore très clair. 

Le maquillage c’est pas très compliqué non plus à comprendre. Utilisé depuis la nuit de temps que ce soit à des fins esthétiques, religieuses ou artistiques, il est aujourd’hui pour des raisons très floues synonyme de superficialité et bien sûr de f i l l e. Je ne vais pas vous faire un résumé de l’histoire du maquillage ni vous montrez les pros et les cons du maquillage parce qu’au final c’est pas pertinent ici.

Ce qui est vraiment essentiel c’est que peu importe le fait que vous portiez ou non du maquillage, vous avez raison. 

Non ce n’est pas parce que vous portez du maquillage que vous méritez moins de considération, vous n’êtes pas inférieures aux hommes et encore moins aux autres filles parce que vous décidez de porter du maquillage. Certaines en portent pour se sentir plus sûres d’elles, certaines en portent car elles ont trop « d’imperfections » à cacher selon elles, certaines pour plaire et la majorité, et cela va sûrement vous étonner messieurs, juste pour se faire plaisir à elles-mêmes.

Que ce soit un trait d’eye-liner ou un coup de blush pour se sentir mieux ou même que vous passiez 45 minutes tous les matins à reproduire le maquillage parfait et que vous ayez besoin de 500 accessoires pour cela, au final on s’en fout. Donc les « pots de peinture » out, que votre voisine prenne un kilo tous les matins juste avec le maquillage qu’elle porte ou alors que vous la trouviez négligée parce qu’elle ne prend même pas la peine de se mettre du mascara, c’est pas important. Passez plus de temps à vous sentir vous-mêmes mieux dans votre peau. Le patriarcat est déjà assez dégueulasse envers nous pour qu’en plus on perde du temps à se moquer les unes des autres pour quelque chose qui au final n’est en rien représentatif de qui nous sommes.

Votre maquillage ne vous rend pas plus ou moins légitime à quoique ce soit, votre maquillage n’est pas une partie de vous, la preuve est que vous pouvez le changer tous les jours. C’est très bien si vous êtes impeccable de 7h30 à 19h tous les jours même pendant les vacances, mais ça ne fait pas de vous un meilleur être humain. C’est aussi très bien si vous ne portez jamais de maquillage parce que vous n’en voyez pas l’intérêt mais ça ne fait pas de vous un meilleur être humain, non plus.

Enfin, je dédie mes derniers mots à ces messieurs qui nous font remarquer sans cesse que la longueur de notre trait d’eye-liner importe peu ou alors que notre nail art ne les séduit pas. On sait que ça vole pas très haut pour certains mais comment pouvez-vous vous sentir aussi importants, aussi égocentriques, aussi vaniteux pour penser réellement qu’on choisit notre couleur de vernis tous les jours en pensant à vous ? p l e a s e il y a des dizaines de facteurs plus importants qui sont pris en compte lors de la décision du vernis, dont voici quelques exemples qui peut-être nourriront votre pauvre imagination : la couleur, le plus brillant, le plus sombre, la durée de séchage, la tenue… etc.

Donc pour terminer ce petit article qui n’a pas pour but de vraiment faire changer les choses mais plutôt juste de me défouler sans gêne, ne laissez personne vous réduire vous ou les femmes en général au maquillage, petite habitude de merde qu’ont pris les hommes de plus de 45 ans quand ils s’adressent aux ados.

« Ah oui, mais c’est sûr que c’est beaucoup plus compliqué que de s’appliquer du gloss »

 dixit le gentil monsieur de la FNAC à son gentil collège suivi d’un petit clin d’oeil quand je lui ai demandé comment je devais brancher le nouveau câble que j’avais acheté pour mon PC. La fin de l’histoire c’est que le câble n’était pas compatible et qu’au final il m’avait mal conseillé. On ne l'oublie pas.



VAVA.


(en petit plus une vidéo un peu swag de tadelesmith)
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lundi 20 janvier 2014

La paix c'est niais

سلام, paix, paz, peace, 和, Frieden


Je vous écris aujourd'hui, après une réflexion dite de bisounours. Ni féministe, ni nailista, cet article va juste s'incruster là dans la catégorie "IDEAS". Y a quelques semaines, notre prof d'anglais nous a demandé de réfléchir sur un sujet de "TED Talks", si vous ne savez pas ce que c'est, je vous invite à aller voir leur site, il s'agit en fait de conférences dans lesquelles des intervenants défendent des idées, des valeurs, ou des sujets qui font réfléchir. Le but des "Technology Entertainment Design ideas worth spreading" étant, comme son nom l'indique, de propager des idées qui valent la peine d'être entendues.

Après en avoir regarder quelques uns, qui m'ont d'ailleurs beaucoup ouvert l'esprit, un en particulier m'a interpelée, celui de William Ury "The walk from "no" to "yes"". Après ça, flemmardise de vacances oblige, je n'ai pas vraiment réfléchi à l'idée que je pourrais développer pour mon devoir. Puis le dimanche avant ma rentrée j'ai commencé un brouillon sur la cause féministe, mais c'était trop, j'avais besoin d'un "feminism-break" après avoir entendu beaucoup trop de conneries en réponse à cette cause, cet article entre autres. Voilà sur quoi j'ai finalement débouché: LA PAIX !

Dans la vraie vie, je suis, contrairement aux apparences, un bisounours sur pâtes. Je ne pense pas être une pacifiste absolue parce que je pense que lorsque l'on te pousse à bout et qu'on en vient au physique, non, "celui qui laisse passer n'est pas le plus intelligent", on a beau être réfléchi et laisser passer, si dans les cas les plus grave, ça en vient à te tuer, c cho, je suis simplement et totalement opposée à toute forme de violence gratuite, BREF. Ma réflexion est basée sur un idéal pur et simple: la paix. Sauf que voilà, c'est en me concentrant sur cette paix tellement célèbre et si peu présente que j'en suis arrivée à pondre spontanément cet article.




Depuis notre plus petite enfance, limite dès la naissance, nos parents mettent tout en oeuvre pour qu'on vive dans un monde parfait, pour ne pas avoir à rencontrer de vrais problèmes, on nous enseigne la paix, il faut être gentil et pas méchant, il faut aider les autres, il ne faut pas se moquer, même dans les histoires qu'on nous lisait, le "happy ending" signifiait l'arrivée de la paix, sinon, ce n'était pas une fin heureuse. Quand t'es enfant, peace's everywhere.


Alors voilà, pourquoi nos parents nous inculquaient cette idée de paix ? Parce qu'ils y croyaient ? Ou parce qu'il faut l'apprendre parce que c'est juste un idéal social posé sur la table des idéaux ? Si c'est uniquement parce que "c'est bien la paix il faut l'apprendre aux enfants" sans y croire soi-même, ça ne sert pas à grand chose, et par constatation c'est malheureusement le cas chez la plupart des ménages.

Cette réflexion a été déclenchée par l'accumulation des guerres actuelles, au Moyen-Orient, en Afrique, des conflits sociaux en Europe, la montée du populisme et tout ça, une montée de haine tellement effrayante. Ça me fait penser qu'en 4ème, au collège, des élèves, dans un élan d'insolence, ont demandé à la prof d'Histoire à quoi servait son cours, elle n'a donc pas répondu, alors je lui ai demandé sérieusement, à quoi ça nous servait d'apprendre des trucs qui étaient déjà passés dans le temps. Et sa réponse a été "Pour ne plus commettre les mêmes erreurs qui ont été commises dans le passé". Cette phrase a été ma devise directrice pendant très longtemps, et jusqu'à aujourd'hui elle l'est en fait. Mais voilà, les erreurs du passé recommencent, la violence, les guerres SONT des erreurs du passé, et elles recommencent, l'occupation EST une erreur du passé, et elle recommence, les régimes totalitaires SONT des erreurs du passé, et ils recommencent, les conflits à propos des religions SONT des erreurs du passé, et ils recommencent, la faim en Afrique EST une erreur du passé, et elle continue. Alors qu'ont appris les dirigeants du monde de cette Histoire ? Qu'ont-ils compris qu'ils ne recommencent pas ? Que font-ils qui ne soit pas au détriment de l'humain ?


Non, notre monde actuel n'est pas tout noir, mais putain il pourrait être tellement plus clair avec RIEN, rien d'autre qu'en le voulant. Je veux dire bordel on ne se bat pas pour la paix, la paix on y a droit, ce n'est pas négociable, on ne mendie pas la paix, rien ne doit s'opposer à la paix, et sûrement pas les intérêts personnels ! Mais la paix n'est pas là. La paix c'est devenu un truc de niais. Et presque un gros mot.



Par simple énumération, aujourd'hui il y a encore des guerres des religions, comme en Égypte, où des assassinats de chrétiens coptes sont commis parce qu'ils sont simplement chrétiens. Pourquoi ? On nous apprend que la colonisation c'est mal, mais pourtant un État qui est né de cette même colonisation existe encore aujourd'hui, l'occupation de la Palestine est-elle plus légitime parce qu'elle sert les intérêts de l'Occident ? Voyez que la haine envers une communauté se répète, après les juifs, c'est maintenant la montée de l'islamophobie en Europe, à laquelle Zemmour propose leur expulsion ou leur transfert dans d'autres pays... Certes c'est plus gentil que les chambres à gaz, mais l'idée y est toujours. Pourquoi est-ce que ça se répète ? Aujourd'hui lorsque l'on parle d'apartheid, on en parle comme une pratique horriblement inhumaine, pourtant d'autre subissent l'exclusion, notamment les peuples nomades, les roms. Pourquoi ? Les conflits d'intérêt ont bien montré dans l'Histoire que l'on ne peut pas s'en sortir sans répercutions, pourtant ce qu'on appelle aujourd'hui les guerres ""d'intervention"" au Moyen-Orient et en Afrique (Syrie, Mali), "Printemps arabe", sont bien concrètes, et leur conséquences aussi !

Pourquoi est-ce que les mêmes actes se répètent dès qu'une cible change ? Pourquoi est-ce qu'on ne cesse de chercher notre bête noire, notre bouc émissaire ? Est-ce qu'on est censés rester là à constater que la seule différence est qu'aujourd'hui les photos sont en couleur ?


Juste avant d'écrire mon TED Talk, et de même pour cet article, j'ai à chaque fois penser aux aprioris, "La paix? Encore ?", "Non mais sérieusement elle parle de la paix ? Elle vit dans un monde de bisounours ?", "Allo c'est la vraie vie là". Je suis consciente qu'à première vue ma réflexion puisse paraître assez enfantine. Mais admettons, pensez-y juste un instant, à cette notion. Pourquoi elle existe, en quoi elle consiste. La paix a tellement été piétinée qu'elle a perdu toute crédibilité, et ça c'est le plus gros regrettable des faits, parce que si on ne croit plus en la paix, on ne s'attend à plus aucun acte humain. En y réfléchissant, j'ai, je pense, trouvé la clé de la paix. C'est ni un miracle, ni une formule magique, ni un acte insurmontable. Tout le monde connaît ça, on en entend tout le temps parler, les gens en ont marre qu'on leur casse la tête avec ça, mais c'est tout simple: il faut relativiser.
J'ai l'impression qu'à chaque fois que quelqu'un parle de relativiser, les gens sont prêts à lui tirer dessus tellement ce discours est agaçant. Oui mais il est agaçant parce qu'il est vrai, et qu'avec cette détestable montée de l'individualisme, MES PROBLÈMES PASSENT AVANT TOUT, je ne relativiserai pas car mon téléphone c'est ma vie, je vais m'évanouir si j'ai plus de batterie et me suicider si je ne pars pas en vacances à la plage. Je ne vais pas vous dire "oui mais la faim en Afrique euuuh..." alors que je n'y connais rien, OUI la faim en Afrique est une catastrophe mondiale qui devrait intéresser absolument tout le monde et être une priorité à tous les plans, mais visiblement la distance a un pouvoir d'auto-pardon impressionnant, c'est facile de ne pas y penser. Mais juste au coin d'une rue, quand un homme dort sur un carton par -10°C, comment peut-on être en paix ? Avec soi-même avec l'entourage, comment peut-on accepter ça ? Ce n'est pas parce que les idiots qui ont décidé que les règles sont les règles, au détriment de vies humaines, que l'on est forcé de trouver ça normal et de participer à rendre ça anodin. C'est indignant et ce n'est pas en s'y conformant que ça va changer !

Apprendre à relativiser s'acquiert avec l'éducation. En inculquant la tolérance, l'égalité à ses enfants,  ou à l'entourage attentif à notre discours de manière générale, ils leur sera plus facile de penser à regarder ailleurs, de penser aux autres. Ou même ne serait que d'introduire cette réflexion, pour qu'ils y pensent. Il suffit de vouloir que ça arrive, ça ne coûte rien, et ça a tellement de conséquences positives.

NON LA PAIX C'EST PAS NIAIS

Appelez-moi hippie, bobo, bisounours, naïve, appelez-moi comme vous voulez, qui ait pour but généralement de mépriser, je ne trouve pas que la paix soit un truc de gens naïfs, ce sont les esprits pervers qui en ont fait ça. On ne doit pas mettre la paix dans un scaphandre de verre en l'admirant et/ou en l'attendant, on doit agir pour changer nos manières de penser, pour réinsérer la paix dans nos objectifs.
Je pense avoir le droit de dire "Mon rêve serait d'avoir la paix dans le monde" sans jouer à la princesse ou faire une blague.
Les guerres ne sont pas normales, il faut garder ça en tête et réaliser que ce n'est pas difficile, il suffit d'y penser quand on est énervé, de repenser le problème, et de passer au dessus soi-même. Quand on est en paix avec soi-même, c'est le premier et le plus grand des pas, puisque rien ne nous atteindra si l'on décide que l'on ne veut pas de ces ondes négatives.

En hommage à Bradley Manning,  Edward Snowden, Nelson Mandela, Jason Russell et tellement d'autres
Sissi
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lundi 30 septembre 2013

DFCC se bouge ! (un peu)


Des filles comme ça, un peu militantes

Et si, étant jeunes, on se rendait compte que des choses clochaient dans une société qui se revendiquait moderne et civilisée ?

C'est l'histoire de deux lycéennes qui se sont un jour intéressées au féminisme sous tous ses angles; il se trouve que ça les a passionné. Elles ont alors décidé, à leur échelle, d'agir comme elles pouvaient. Alors voilà, notre première action n'est rien comparée à d'autres, mais on vous le promet, le coeur y est. Nous sommes sur le point de créer un groupe de parole autour du harcèlement de rue, un groupe où des lycéen-ne-s viendraient pour simplement discuter du sexisme ordinaire. Cette réunion aura pour but de déconstruire les gestes et mots sexistes ou misogynes du quotidien, qui, à force, sont devenus anodins, pour faire prendre conscience aux filles comme aux garçons que cela peut ensuite s'étaler sur des milliers de choses comme la culpabilisation des victimes du viol par exemple. Alors si toi aussi tu es lycéen-ne à Strasbourg et que tu veux nous rejoindre, on te donne

RDV samedi 19 octobre à 14h
au Planning Familial de Strasbourg
(13 Rue du 22 Novembre)
si tu viens, fais-le nous savoir via desfillescommeca@gmail.com

On sait que d'office les garçons n'en tiendront en général pas compte parce que "c'est un truc de fille", mais au contraire, il est question d'égalité, alors il s'agit vraiment d'une discussion ouverte à vous TOUS et TOUTES.



Blogueusement, Sissi

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mercredi 5 juin 2013

"Petite Allumeuse"

« Petite allumeuse » 

Ça me trotte dans la tête depuis plusieurs semaines déjà. Premièrement j’avais envie d’écrire quelque chose, actualiser un peu DFCC, ramener du sang neuf et puis ensuite les posts sur le harcèlement dans la rue ont commencé à pleuvoir. Deux qui m’ont particulièrement touché pour ne pas dire fait vomir de rage : « viande à viol » et celui de Corny. Alors aujourd’hui, quand le coup de grâce fut porté, je me suis empressée de venir tapoter mon dégoût de la race humaine qui grandit de jour en jour.

 Le harcèlement de rue si tu l’as pas vécu tu peux pas comprendre. T’as beau essayé de toutes tes forces, si t’as jamais marché toute seule dans la rue (de jour ou de nuit) avec la peur au ventre, si t’es jamais passé devant un groupe de mâles virils et fiers sans te faire presque littéralement scanner de la tête aux pieds, si t’as jamais attendu ton bus toute seule avec les yeux rivés au sol et en priant une quelconque force divine pour qu’on ne vienne pas t’adresser la parole tu ne peux pas vraiment en prendre toute la mesure. Le harcèlement de rue c’est une plaie, une morsure, une pourriture, un virus. Le harcèlement de rue c’est cette connerie qui ne te permets pas de faire une pas dehors toute seule sans te dire « putain, y’en aura combien aujourd’hui ? ». Le harcèlement de rue ce n’est pas anodin, ce n’est pas exceptionnel et ce n’est surtout pas flatteur.

 Le harcèlement de rue (Je veux que ce mot vous transperce comme il nous transperce tous les jours) ce n’est pas banal, ni commun. Et pourtant. Pourtant on s’en prend plein la gueule tous les jours. Les plus naïves essaient de se justifier ces petits idiots « J’avais une jupe trop courte », « c’est mes talons, ils sont trop hauts », « c’est peut-être mon maquillage, il est assez voyant ». Mesdemoiselles, une bonne fois pour toutes. CE. N’EST. PAS. VOTRE. FAUTE. Si ce connard n’a pas été éduqué de manière correcte, s’il considère les femmes comme des victimes, des petits joujoux qu’on trouve dans la rue et bien c’est sa faute. Il et vous, ne pouvez vous en prendre qu’à lui. Le harcèlement de rue peut prendre plusieurs formes, du léger sifflement à la proposition yeux-dans-les-yeux en passant par le sourire vicieux. On se rend compte de tout, on absorbe tout. Les premières fois on se retourne, on essaie de comprendre si c’est réel. Si l’individu en face de soi a vraiment cru qu’il pouvait nous parler comme ça. Puis plus le temps passe, plus ça se répète, plus on ferme les yeux. On continue à avancer et on refuse d’y penser. Pour les plus courageuses d’entre nous c’est vite oublié, on essaie de penser à autre chose, on se concentre sur le plus important. Pour les autres c’est plus dur, chaque mot, chaque regard, chaque bruit ressemble à une moquerie. C’est réellement ça, on ridiculise la femme, on la ridiculise pour lui montrer qu’au fond elle n’est rien et que malgré l’évolution des mœurs elle restera toujours inférieure et à disposition. Le harcèlement de rue touche chacune d’entre nous, de la collégienne qui n’a pas encore eu ses règles à la mère qui met un jogging pour aller chercher ses gosses. Et c’est pour ça qu’il nous bouffe toutes de l’intérieur petit à petit. Une fois que ça commence et qu’on a compris le mécanisme on sait que ça va continuer encore et encore. Combien de fois a-t-on changé de trottoir juste parce qu’on avait un mauvais pressentiment ? Combien de fois est-ce qu’on a accéléré le pas et baissé les yeux en passant devant un petit groupe de mââââles ? Combien de fois a-t-on fait un détour parce qu’on sait qu’à cette heure précise c’est à nos risques et périls ? Combien de fois est-ce qu’on a essayé de cacher nos formes le plus possible pour éviter de se faire déranger ? Alors qu’on sait pertinemment qu’on n’a PAS à le faire. L’espace extérieur appartient autant aux hommes qu’aux femmes mais malgré ça on voit très bien que c’est faux, faux, faux, archi-faux. Combien de fois ça vous est arrivé, vous les mecs, de faire tout ça ? On aimerait bien pouvoir se retourner et demander à ce petit con « Pardon ?! Répète-moi ça ? » Lui donner un bon petit cours de bonnes manières. Mais on ne le fait pas. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’on subit ce fardeau ? On est fatigués on en a marre, on s’attend à la bonne vieille réponse « sale pute » « ferme ta gueule connasse » alors on ferme sa gueule avant même d’avoir dit un mot pour éviter de se faire encore plus humilier. On se dit que si on n’y accorde pas d’attention, il partira, lui et ses mauvaises intentions. C’est ce qui arrive en général d’ailleurs. Mais il reste toujours une trace, cette sensation de s’être fait marcher dessus, de s’être fait bâillonnée. On se sent sale, on arrive chez soi et on se repasse la scène dans la tête en se disant que « putain ! Mais quelle conne ! » En sachant pertinemment qu’on n’aurait pas fait grand-chose. 

On sait que tous les hommes ne sont pas comme ça et encore heureux il n’y a qu’une partie des individus de sexe masculin français qui sont de vrais sauvages et qui pensent encore que pour séduire une fille une caresse impromptue ou une remarque déplacée suffit et hop ! Elle est dans ton lit. Seulement la question, qu’est-ce qu’on peut faire ? On ne sait pas, on cherche. Certaines répondent, question de fierté et je ne peux qu’être admirative, d’autres se taisent et tentent de ne plus y penser. Mais quand on absorbe, qu’on retient, qu’on garde pour soi, on finit par exploser. Et comment explosera-t-on ? Que ferons-nous …. 

Ce post est beaucoup plus cru que ce qu’on trouve d’habitude sur DFCC et je ne sais pas vraiment si je dois m’excuser ou pas. Le fait est qu’il est comme ça, sans plan, sans conclusion même mais surtout des mots qui devaient sortir. Il est brut de chez brut presque pas modifié en espérant que quelques-unes du moins se reconnaissent dans cette rage. Il peut paraître excessif mais c’est réellement ce qui me traverse l’esprit alors bon. Tant pis.

 « Respecter l'autre, c'est le considérer en tant qu'être humain et reconnaître la souffrance qu'on lui inflige. »  Marie-France Hirigoyen

VAVA

 
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samedi 30 mars 2013

Le voile

Le voile ?

Juste le foulard ou même la burqa ?
D'autres religions aussi non ?
C'est écrit dans le Coran ?
Femmes oppressées ?
Al-Qaida ??!

Parlons-en !


Je suis, à la grande surprise, encore en vie ! Ça fait depuis trois petits mois que je n'ai rien écrit et je m'en excuse, on vous a un peu délaissé ces quelques temps, exam obligent. J'ai souffert bien comme il faut donc bon ça compense un peu et puis je vous reviens remplie d'idées !

Pour mon retour je parle de choses qui fâchent. Et pour cause, je viens aujourd'hui vous parler du voile. Bien sur et comme toujours, ce que je dis n'engage que moi, et ce n'est que ma modeste opinion. Avant d'entrer dans le vif du sujet j'aimerais quand même faire un petit disclaimer: je parle du voile comme étant un outil de respect de son corps et de sa personne, bien sûr il faut bien comprendre que c'est basé sur les écrits religieux et que je ne dis absolument pas que le non-port du voile signifie le non-respect de son corps et de sa personne.

Tout d'abord, c'est quoi le voile ? Pour y répondre, il faut d'abord savoir ce que ce n'est pas, et dans le cas le plus dérangeant, c'est-à-dire en Islam, le voile n'est pas la burqa ou tout autre vêtement couvrant le corps de la tête aux pieds. Quand on parle du voile, on parle du foulard. Le voile est en général un bout de tissu visant à couvrir une partie de la tête dans toutes cultures et religions confondues.

Mais d'où vient-il ? Justement, c'est la réponse à cette question qui est souvent controversée. Je ne viens pas en messie vous apporter la réponse hélas, simplement rappeler quelques petites infos parfois oubliées ou ignorées. Certains pensent qu'il vient du Coran, livre sacré des musulmans, d'autres savent qu'il a existé bien avant chez les chrétiens ou les juifs. Puis selon les cultures il fait parfois partie des tenues quotidiennes ou même des costumes traditionnels de certaines régions. On retrouve des traces du voile dans certaines coutumes remontant aux temps des Babyloniens et des Perses, voile qui d'ailleurs n'était pas réservé aux femmes, à vrai dire il était surtout répandu chez les prostituées qui voulaient passer incognito. Du point de vue religieux, les trois grandes religions monothéistes, c'est-à-dire le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam, la femme doit se voiler pour se couvrir les cheveux.

À quoi sert-il ? Concentrons-nous sur le voile religieux du point de vue monothéiste. Dans la première elle doit se couvrir à l'extérieur comme à l'intérieur tous les jours les cheveux et le corps de manière à ne pas dévoiler des parties que d'autres ne doivent pas voir, car dans la Torah, la Halakha (la Loi juive) l'interdit, c'est pourquoi beaucoup portent des perruques ou des bérets, bonnets, d'autres se rasent la tête, comme les loubavitch; par soumission à Dieu et respect de son corps. Dans la seconde, elle doit se voiler ou se raser la tête par respect à son chef (l'homme) car dans la Bible, je cite, "Je veux que vous sachiez que Christ est le chef de tout, que l'homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ." (première épître aux Corinthiens / 11/3) sans quoi elle le déshonore "Toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef, c'est comme si elle était rasée." (première épître aux Corinthiens / 11/5). Enfin, dans la dernière, pour plus ou moins les mêmes raisons, elle doit se couvrir les cheveux avec un foulard et porter des vêtements amples pour qu'on ne distingue pas ses formes. C'est de là que naissent les différentes interprétations, je vous cite les paroles du Coran pour laisser tout jugement libre "Et dis au croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qu'en paraît et qu'elles rabattent leurs voiles sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris ou leurs pères ou à leurs frères ou à leurs neveux ou à leurs fils, ou aux femmes musulmanes ou à leurs captives ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu'elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l'on sache ce qu'elles cachent de leurs parures." (Sourate 24 Verset 31).
Je vous donne mon avis sur la question, pour moi c'est là une question d'éviter d'attirer l'attention sur soi. C'est donc suivant l'interprétation de ces paroles que certaines en sont arrivées à se couvrir intégralement le corps pour éviter d'attirer les regards sur leurs corps en portant une burqa par exemple.

J'aimerais simplement nuancer une idée reçue, la burqa par-ci la burqa par là l'islamisation de la France et tout le tralala. La burqa existait bien avant l'arrivée de l'Islam et pour cause: il y a des burqa pour juives. J'ai moi-même été très surprise de l'apprendre. On en parle de celles-ci ? Non. Alors s'il vous plaît, qu'on arrête.


Je vous dévoile (HA - HA - HA) mon opinion sur le sujet, pour moi la burqa n'a rien de religieux, dans le Coran par exemple il est dit "Prophète, dis à tes épouses, à tes filles, aux femmes croyantes de revêtir leurs mantes: sur moyen d'être reconnues et d'échapper à toute offense" (Sourate 33 Verset 59). Il est évident pour moi que dans cette société comme dans n'importe quelle autre, être reconnue passe par la visibilité du visage ! Et pour qui ça ne l'est pas ?

Fermons cette parenthèse et ouvrons-en une autre, celle du port du voile en France, puisqu'après tout c'est là où je veux en venir. M'a-t-on dit qu'il était question du respect de la laïcité. Quand j'étais petite je pensais que la laïcité c'était que tout le monde puisse librement pratiquer sa religion comme quand on lisait la Déclaration des Droits de l'Homme (sans mentir j'étais naïve), et finalement il s'est avéré que non, du moins pas en France. LAROUSSE (qui n'est donc pas voilée ... pardon mais elle était trop facile) définit la laïcité comme "système qui exclut les Églises de l'exercice du pouvoir politique ou administratif, et notamment de l'organisation de l'enseignement.". En lisant ça pour moi la laïcité c'est l'Église qui ne gouverne pas, ni plus ni moins. Et c'est d'ailleurs pour ça que la laïcité existe et qu'elle est BONNE ! À l'origine, le but de la laïcité est de lutter contre le cléricalisme, l'influence des clergés sur les pouvoirs publics. Et ça tendait donc à contribuer au bon vivre ensemble. Et c'est là où ça devient paradoxale: la laïcité contribue au bon vivre-ensemble sauf quand elle n'y contribue pas. C'est ce qui a lieu aujourd'hui, des jeunes femmes, des femmes françaises, sont privées de leur liberté de culte complète pour "bien" vivre en société, comment peut-on bien vivre ensemble quand une partie n'est pas libre de faire ses propres choix ? Quelque soit l'argument donné pour cette interdiction, ce n'est pas possible. Et c'est une énième fois une manière de notre charmant patriarcat de dicter à une femme ce qu'elle doit faire en croyant pouvoir décider pour elle, en pensant savoir ce qui est le mieux pour elle, et c'est agaçant.

C'est là qu'on parle de la "Laïcité de France". Je vous invite d'ailleurs à lire l'article de Corny sur la laïcité. Alors là ça me fait bien rire, la France et ses innovations réussies hein, c'est comme "Un Islam de France" ! Des choses de France pour pouvoir contourner la Constitution, tellement mignon. Marine veut interdire le voile et la kippa en public c'est une chose, Hollande l'indécis, c'est une chose aussi, mais 84% des français qui sont contre le port du voile excusez-moi de vous dire que ça me choque.


À vrai dire pour écrire cet article j'ai tenté de faire un petit sondage autour de moi, la question était "T'es pour ou contre le port du voile ?" il a été difficile d'avoir des réponses précises et après réflexion c'est normal, peut-on réellement être POUR le voile quand on n'est pas contre ? Non, pas vraiment, on peut s'en foutre oui, mais on ne peut pas être pour, soit on le porte par principe (ou parce qu'on est obligée, cf plus tard), soit on ne le porte pas et on s'en fout quoi. MAIS on peut être contre, et en reposant la question "T'es contre le voile ?" ben ce qui m'a étonnée c'est que j'ai eu beaucoup de non, voilà pourquoi les 84% des français contre le port du voile me choquent. Serait-ce finalement une question de génération ? Je ne cherche pas à mélanger laïcité et laïcisation car la France ne combat pas les religions, ce serait le cas si elle visait une religion en particulier ... Oh wait ? Rappelons les articles interdits par la loi: le voile islamique (quelque soit le nom qu'on lui donne), la kippa, une croix de taille manifestement exessive. Dans un cas où on voudrait simplement emmerder, jouer sur les mots est possible, une juive ou une chrétienne peut se voiler, ce ne sera pas le voile islamique ?

Yan Geling - écrivaine

Dalia Mogahed - directrice de l'ACFNBNF*
Maintenant je vous pose la question naïvement, j'ai personnellement grandi dans un pays musulman donc pour moi ça ne change rien qu'une femme porte ou non le voile dans la rue ou à son travail, dites-moi vous qui lisez, en quoi porter une kippa, un foulard ou tout autre signe religieux distinctif atteint l'ordre public ? Sérieusement je ne vois pas le hic. Je veux dire des distinctions dans notre société il y en a, il y a les différentes couleurs de peau, les différentes classes sociales, les différentes tailles, têtes, mensurations et tout ça, il y a des gens de gauche, des gens de droite, des centristes et même des adeptes du FN ! Pourquoi la différenciation religieuse est celle qui gêne ? Ne soyons pas dupes en disant que les autres différenciations sont relatives parce qu'on est tous égaux, on ne peut pas l'être avec notre système c'est évident pour tout le monde. Et puis en Suède - Ô contrée parfaite - la laïcité n'empêche pas le port du voile au travail ou à l'école. Allez savoir ce qu'elles ont de plus les valeurs françaises.


Voilà la parenthèse politique fermée du moins pour cet article, passons maintenant aux femmes sous ces voiles. Qui sont-elles ? Pourquoi le portent-elles ? Y sont-elles forcées ? Pour y répondre je ne vais pas vous le faire tout blanc ou tout noir, c'est trop nuancé pour être résumé à une seule idée. Dans le pays où j'ai grandi, jusqu'en 2004 environ, les filles étaient plus ou moins libres de se voiler ou non, par tradition plus que par religion la plupart se voilait vers l'âge de 20 ans, m'enfin une fille ou une femme non-voilée était tout aussi normale. Mais à partir de cette année là il y a eu un changement de mentalités soudain qui a radicalisé la pratique, ce qui fait que les filles n'avaient plus vraiment le choix, une fille de 13 ans dans la rue qui n'était pas voilée c'était une pute tout simplement ! Oui, une fille voilée c'était la fille saine d'esprit et respectueuse de son image et de celle de sa famille. BALIVERNES ! Un cache-misère pour certaines, et je suis loin de me référer au physique, je me réfère plutôt aux faits que le voile a le pouvoir de masquer, je fais tout ce qui peut être qualifié d'irrespectueux, mais je suis voilée, j'ai l'immunité !


Mais je dis bien pour certaines, ce n'est pas parce qu'on a "obligé" en quelques sortes cette pratique à travers le conditionnement des moeurs qu'aucune musulmane ne voulait se voiler. Puis, en arrivant en France et en grandissant, en mûrissant et en prenant du recul je me dis que les filles qui se voilent ici sont quand même plus nombreuses à se voiler par volonté que de force. Bien sur, et sans cliché aucun, t'auras toujours les parents qui n'ont que leur point de vue et qui ne veulent pas le changer qui contraignent encore leurs filles à se voiler, ça je ne le démentirai jamais et je soutiens ces filles à 100%. J'ai personnellement grandi dans une famille très ouverte et tolérante en tout point, chacun fait des choses parce qu'il l'a choisi et non pas parce qu'on le lui a imposé. Et je ne vais pas dire que c'est une chance parce que ce n'est pas rare. Ça n'a pas empêché des filles de ma famille de se voiler pour autant, ça ne m'empêche pas de porter une mini-jupe non plus ! Mais dans une société occidentale où être voilée est devenu prendre le risque d'être pointée du doigt comme une femme sans liberté, cette même société où un tas d'occidentales se convertissent à l'Islam tous les jours, je trouve ça exagéré de mettre toutes les voilées dans un sac (ou une burqa! je suis drôle promis).

Certaines voilées qui l'ont choisi en ont parfois marre de cette image de femme sans liberté, alors elles idéalisent leur image en généralisant.


Cette image dit tout. Toutes les voilées ne sont pas ainsi oh ça non !

Je ne voudrai pas offenser les femmes qui sont contraintes de porter le voile contre leur gré, mais dans ce cas, ne parlons pas de sous-forme islamique je vous en prie ... l'Islam n'a rien à voir là dedans, le père, le mari, le frère ou tout autre homme qui oblige une femme à se voiler ne le fait pas par foi mais par inconscience, car comme indiqué plus tôt, si la femme doit se voiler c'est par respect pour son propre corps, si elle en décide autrement c'est entre elle et son Dieu. Du moins, c'est mon avis.

J'aimerais avant de finir vous donner mon opinion sur le port du voile. Eve Ensler le dit si bien dans Je suis une créature émotionnelle qu'une femme soit en minijupe, en jeans, en djellaba ou même en sac poubelle, les hommes qui veulent regarder se retournent toujours ! Là où je veux en venir c'est que dans les rues françaises, une femme voilée attire aujourd'hui le regard autant qu'une femme en minijupe. Puisque la société a évolué différemment ici, ne pas attirer le regard ne passe pas par la même pratique, et chacune d'entre nous le sait, si on ne veut pas attirer les regards, c'est possible. Je pense personnellement que même avec mes cheveux à découvert, mon attitude n'est pas celle d'une fille qui ne mérite pas de respect. Plus tard si la France décide d'arrêter de vouloir à tout prix avoir un peuple souffre-douleur, peut-être qu'une femme voilée pourra marcher dans la rue comme une femme en pantalon et t-shirt, mais pas encore aujourd'hui.

Bref voilà, je vous ai parlé du voile comme j'ai pu, si vous avez des questions, des remarques ou tout autre envie de vous exprimer sur le sujet n'hésitez surtout pas ! Ce qu'il faut retenir de mon interminable post c'est que le voile n'est pas spécifique à l'Islam, que des pratiquantes libres choisissent de le porter suivant la loi divine qu'elles respectent même si ce n'est pas toujours le cas, et que les médias ont peut-être fait de la femme arabe du Moyen-Orient, cette femme battue et enfermée et couverte par sa burqa et privée de liberté, une généralité de l'Islam qui n'est une réalité que dans Envoyé Spécial. Et que juger une femme sur ce qu'elle porte c'est revenir à des siècles en arrière. Même voilée la liberté est possible, car chacun définit sa liberté selon son esprit.


Je vous écris bientôt !

Sissi

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*: Advisory Council on Faith-Based and Neighborhood Partnerships, un conseil consultatif d'associations religieuses et laïques auprès du président des États-Unis.
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mardi 19 mars 2013

Les Féministes et ce qu'on attend d'elles



« Je n’aime pas les féministes, elles donnent une mauvaise image de nous »



Ô combien de fois croise-t-on cette phrase sur les internets. Je passe la syntaxe douteuse et je préfère plutot m'attarder sur l'idée.  C’est donc à partir de là que j’ai décidé d’expliquer à ces filles qui parfois vont parfois plus loin que les machistes alphas etc. 

« Les féministes » qui sont-elles, que font-elles, quels sont leurs réseaux ?

Il faudrait peut-être arrêter de réduire les féministes aux Femen. Il doit y avoir autant de formes différentes de féminismes que d’idéologies féministes différentes que de femmes différentes. Même les deux « propriétaires » de ce blog ont des idées différentes à ce sujet. Alors, certes, les Femen sont les plus médiatisées ces derniers temps et personnellement j’adhère absolument à leur manière d’agir mais elles ne sont qu’une cinquantaine. Il existe des centaines de mouvements féministes différents, chacun va différer des autres dans sa manière d’agir comme dans ses convictions. Parler des féministes, c'est alors plutôt vague...

Ensuite, LES féministes ne sont pas de porte-paroles. Je me vois mal défendre les idées de 4,5 milliards de personnes à moi toute seule. Je pense par exemple à ces femmes qui dans leur conservatisme le plus ancré vont aller jusqu’à renier les droits que nos grands-mères ont acquis (Marion si tu me lis…). Un/une féministe va revendiquer l’idéologie FEMINISTE, pas les FEMMES. Certaines femmes n’accepteront jamais le fait d’avoir les mêmes droits que ceux de leur père ou frère. Elles ont été éduquées dans l’idée d’obéir encore et toujours à leurs attentes, et contre cela on ne peut rien faire. Donc si tu n'adhères pas aux idées féministes, sache qu'elles n'adhèrent pas aux tiennes non plus.

Je veux retrouver le masculiniste qui le premier a dit que le féminisme c’était la domination des hommes par les femmes. You wish. Le féminisme défend l’égalité des sexes, l’antisexisme. On ne veut pas devenir plus importantes que les hommes, bah non ça briserait leur égo. On veut juste les mêmes droits. On veut vouloir se promener dans la rue sans se sentir comme un bout de viande. On veut avoir les mêmes salaires, les mêmes retraites. On veut que les tâches ménagères soient également réparties. On en veut trop ? Cette liste est tout sauf exhaustive. On en a marre de la publicité sexiste, de la socialisation différentielle. On refuse l’idée d’offrir un aspirateur à une gamine de 5 ans pour son anniversaire, on en veut plus des filles « biologiquement » calmes tandis que les garçons eux sont « perturbateurs » mais on les pardonne, parce que c’est des garçons.  On en a marre des blagues sexistes, auxquelles on doit rigoler parce que sinon on est « coincées », ta mère aussi elle est coincée ?

La bataille « mademoiselle/madame » il faut arrêter de déconner au bout d’un moment. « Je trouve que c’est un prétexte, une fausse cause parce qu’en réalité les femmes ont  maintenant tous les droits ». Vous pouvez trouver ça superficiel, ok. C’est vrai que quand on ne sait pas de quoi il s’agit c’est très facile de critiquer et de ridiculiser, mais bon c’est votre droit. En revanche, réduire la cause féministe à ça, ça c’est ridicule. « Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ». 

Certaines voudraient laisser la société évoluer toute seule, les droits des femmes suivront de toute façon. La société n’a jamais évolué toute seule, elle ne peut pas. Si des gens n’agissent pas, la société ne change pas. Tous les droits que les femmes ont acquis, ne sont pas tombés du ciel. Des femmes se sont battues tout comme elles continuent de se battre maintenant. Si on veut que la société « évolue » il faut les soutenir, il faut se battre à leurs côtés, il faut défendre ces nouvelles idées. C’est avec chacun/e d’entre nous que peut continuer la lutte féministe.

Je terminerai juste par deux vidéos très courtes qui peut-être réveilleront la/le féministe qui sommeille au fond de vous. Je ne tenais pas particulièrement avec ce petit texte à « convertir » qui que ce soit, je veux juste qu’on arrête d’être réduites à des folles hystériques, notamment par des femmes qui nous remercieront peut-être dans quelques dizaines d’années (la prétention vient en option dans le pack féministe). 





http://vimeo.com/6798876 "Les fémi-nazis, fémi-fascistes ou vaginocrates"

http://www.dailymotion.com/video/xx0cbu_en-2013-osez-le-feminisme-et-rejoignez-nous_news A voir, absolument, sans excuse, sans attente, tout de suite.




VAVA 
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