dimanche 6 avril 2014

Le maquillage.



 Le monsieur de la FNAC.

 

On a l’écriture louche chez DFCC, on écrit de moins en moins souvent pour des raisons principalement liées au temps mais aussi (et surtout) à la procrastination. Mais enfin, quand on décide de se mettre à écrire quelque chose, on le fait généralement jusqu’au bout.

En ce qui me concerne c’est surtout l’énervement ou le ras-le-bol qui me mène à l’écriture. Dernièrement les conneries ont commencé à s’accumuler et du coup je dois bien avoir une vingtaine d’idées d’articles sous la main.  Mais la dernière petite anecdote qui m’a fait serrer des dents méritait bien un petit et court article sur DFCC et qui sait, peut-être, nous redonnera un petit élan. 

Je ne vais pas vous laisser patienter plus longtemps et je vais rentrer directement dans le cœur du sujet : le maquillage. Depuis à peu près l’âge de onze ans on se tape des remarques sur le maquillage, qu’on en porte ou pas, qu’on en porte beaucoup ou pas, peu importe, on a l’impression de porter le fardeau de la féminité, comme si à partir du maquillage que tu portes on pouvait juger qui tu es vraiment. Avant toute chose partons du principe simple et clair que notre corps nous appartient et qu’à partir de ce moment on peut décider d’en disposer comme on le souhaite et de ce fait, de mettre ce qu’on veut dessus. C’est pas très compliqué dis comme ça, mais pour certains et surtout certaines je pense que ce n’est pas encore très clair. 

Le maquillage c’est pas très compliqué non plus à comprendre. Utilisé depuis la nuit de temps que ce soit à des fins esthétiques, religieuses ou artistiques, il est aujourd’hui pour des raisons très floues synonyme de superficialité et bien sûr de f i l l e. Je ne vais pas vous faire un résumé de l’histoire du maquillage ni vous montrez les pros et les cons du maquillage parce qu’au final c’est pas pertinent ici.

Ce qui est vraiment essentiel c’est que peu importe le fait que vous portiez ou non du maquillage, vous avez raison. 

Non ce n’est pas parce que vous portez du maquillage que vous méritez moins de considération, vous n’êtes pas inférieures aux hommes et encore moins aux autres filles parce que vous décidez de porter du maquillage. Certaines en portent pour se sentir plus sûres d’elles, certaines en portent car elles ont trop « d’imperfections » à cacher selon elles, certaines pour plaire et la majorité, et cela va sûrement vous étonner messieurs, juste pour se faire plaisir à elles-mêmes.

Que ce soit un trait d’eye-liner ou un coup de blush pour se sentir mieux ou même que vous passiez 45 minutes tous les matins à reproduire le maquillage parfait et que vous ayez besoin de 500 accessoires pour cela, au final on s’en fout. Donc les « pots de peinture » out, que votre voisine prenne un kilo tous les matins juste avec le maquillage qu’elle porte ou alors que vous la trouviez négligée parce qu’elle ne prend même pas la peine de se mettre du mascara, c’est pas important. Passez plus de temps à vous sentir vous-mêmes mieux dans votre peau. Le patriarcat est déjà assez dégueulasse envers nous pour qu’en plus on perde du temps à se moquer les unes des autres pour quelque chose qui au final n’est en rien représentatif de qui nous sommes.

Votre maquillage ne vous rend pas plus ou moins légitime à quoique ce soit, votre maquillage n’est pas une partie de vous, la preuve est que vous pouvez le changer tous les jours. C’est très bien si vous êtes impeccable de 7h30 à 19h tous les jours même pendant les vacances, mais ça ne fait pas de vous un meilleur être humain. C’est aussi très bien si vous ne portez jamais de maquillage parce que vous n’en voyez pas l’intérêt mais ça ne fait pas de vous un meilleur être humain, non plus.

Enfin, je dédie mes derniers mots à ces messieurs qui nous font remarquer sans cesse que la longueur de notre trait d’eye-liner importe peu ou alors que notre nail art ne les séduit pas. On sait que ça vole pas très haut pour certains mais comment pouvez-vous vous sentir aussi importants, aussi égocentriques, aussi vaniteux pour penser réellement qu’on choisit notre couleur de vernis tous les jours en pensant à vous ? p l e a s e il y a des dizaines de facteurs plus importants qui sont pris en compte lors de la décision du vernis, dont voici quelques exemples qui peut-être nourriront votre pauvre imagination : la couleur, le plus brillant, le plus sombre, la durée de séchage, la tenue… etc.

Donc pour terminer ce petit article qui n’a pas pour but de vraiment faire changer les choses mais plutôt juste de me défouler sans gêne, ne laissez personne vous réduire vous ou les femmes en général au maquillage, petite habitude de merde qu’ont pris les hommes de plus de 45 ans quand ils s’adressent aux ados.

« Ah oui, mais c’est sûr que c’est beaucoup plus compliqué que de s’appliquer du gloss »

 dixit le gentil monsieur de la FNAC à son gentil collège suivi d’un petit clin d’oeil quand je lui ai demandé comment je devais brancher le nouveau câble que j’avais acheté pour mon PC. La fin de l’histoire c’est que le câble n’était pas compatible et qu’au final il m’avait mal conseillé. On ne l'oublie pas.



VAVA.


(en petit plus une vidéo un peu swag de tadelesmith)
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lundi 20 janvier 2014

La paix c'est niais

سلام, paix, paz, peace, 和, Frieden


Je vous écris aujourd'hui, après une réflexion dite de bisounours. Ni féministe, ni nailista, cet article va juste s'incruster là dans la catégorie "IDEAS". Y a quelques semaines, notre prof d'anglais nous a demandé de réfléchir sur un sujet de "TED Talks", si vous ne savez pas ce que c'est, je vous invite à aller voir leur site, il s'agit en fait de conférences dans lesquelles des intervenants défendent des idées, des valeurs, ou des sujets qui font réfléchir. Le but des "Technology Entertainment Design ideas worth spreading" étant, comme son nom l'indique, de propager des idées qui valent la peine d'être entendues.

Après en avoir regarder quelques uns, qui m'ont d'ailleurs beaucoup ouvert l'esprit, un en particulier m'a interpelée, celui de William Ury "The walk from "no" to "yes"". Après ça, flemmardise de vacances oblige, je n'ai pas vraiment réfléchi à l'idée que je pourrais développer pour mon devoir. Puis le dimanche avant ma rentrée j'ai commencé un brouillon sur la cause féministe, mais c'était trop, j'avais besoin d'un "feminism-break" après avoir entendu beaucoup trop de conneries en réponse à cette cause, cet article entre autres. Voilà sur quoi j'ai finalement débouché: LA PAIX !

Dans la vraie vie, je suis, contrairement aux apparences, un bisounours sur pâtes. Je ne pense pas être une pacifiste absolue parce que je pense que lorsque l'on te pousse à bout et qu'on en vient au physique, non, "celui qui laisse passer n'est pas le plus intelligent", on a beau être réfléchi et laisser passer, si dans les cas les plus grave, ça en vient à te tuer, c cho, je suis simplement et totalement opposée à toute forme de violence gratuite, BREF. Ma réflexion est basée sur un idéal pur et simple: la paix. Sauf que voilà, c'est en me concentrant sur cette paix tellement célèbre et si peu présente que j'en suis arrivée à pondre spontanément cet article.




Depuis notre plus petite enfance, limite dès la naissance, nos parents mettent tout en oeuvre pour qu'on vive dans un monde parfait, pour ne pas avoir à rencontrer de vrais problèmes, on nous enseigne la paix, il faut être gentil et pas méchant, il faut aider les autres, il ne faut pas se moquer, même dans les histoires qu'on nous lisait, le "happy ending" signifiait l'arrivée de la paix, sinon, ce n'était pas une fin heureuse. Quand t'es enfant, peace's everywhere.


Alors voilà, pourquoi nos parents nous inculquaient cette idée de paix ? Parce qu'ils y croyaient ? Ou parce qu'il faut l'apprendre parce que c'est juste un idéal social posé sur la table des idéaux ? Si c'est uniquement parce que "c'est bien la paix il faut l'apprendre aux enfants" sans y croire soi-même, ça ne sert pas à grand chose, et par constatation c'est malheureusement le cas chez la plupart des ménages.

Cette réflexion a été déclenchée par l'accumulation des guerres actuelles, au Moyen-Orient, en Afrique, des conflits sociaux en Europe, la montée du populisme et tout ça, une montée de haine tellement effrayante. Ça me fait penser qu'en 4ème, au collège, des élèves, dans un élan d'insolence, ont demandé à la prof d'Histoire à quoi servait son cours, elle n'a donc pas répondu, alors je lui ai demandé sérieusement, à quoi ça nous servait d'apprendre des trucs qui étaient déjà passés dans le temps. Et sa réponse a été "Pour ne plus commettre les mêmes erreurs qui ont été commises dans le passé". Cette phrase a été ma devise directrice pendant très longtemps, et jusqu'à aujourd'hui elle l'est en fait. Mais voilà, les erreurs du passé recommencent, la violence, les guerres SONT des erreurs du passé, et elles recommencent, l'occupation EST une erreur du passé, et elle recommence, les régimes totalitaires SONT des erreurs du passé, et ils recommencent, les conflits à propos des religions SONT des erreurs du passé, et ils recommencent, la faim en Afrique EST une erreur du passé, et elle continue. Alors qu'ont appris les dirigeants du monde de cette Histoire ? Qu'ont-ils compris qu'ils ne recommencent pas ? Que font-ils qui ne soit pas au détriment de l'humain ?


Non, notre monde actuel n'est pas tout noir, mais putain il pourrait être tellement plus clair avec RIEN, rien d'autre qu'en le voulant. Je veux dire bordel on ne se bat pas pour la paix, la paix on y a droit, ce n'est pas négociable, on ne mendie pas la paix, rien ne doit s'opposer à la paix, et sûrement pas les intérêts personnels ! Mais la paix n'est pas là. La paix c'est devenu un truc de niais. Et presque un gros mot.



Par simple énumération, aujourd'hui il y a encore des guerres des religions, comme en Égypte, où des assassinats de chrétiens coptes sont commis parce qu'ils sont simplement chrétiens. Pourquoi ? On nous apprend que la colonisation c'est mal, mais pourtant un État qui est né de cette même colonisation existe encore aujourd'hui, l'occupation de la Palestine est-elle plus légitime parce qu'elle sert les intérêts de l'Occident ? Voyez que la haine envers une communauté se répète, après les juifs, c'est maintenant la montée de l'islamophobie en Europe, à laquelle Zemmour propose leur expulsion ou leur transfert dans d'autres pays... Certes c'est plus gentil que les chambres à gaz, mais l'idée y est toujours. Pourquoi est-ce que ça se répète ? Aujourd'hui lorsque l'on parle d'apartheid, on en parle comme une pratique horriblement inhumaine, pourtant d'autre subissent l'exclusion, notamment les peuples nomades, les roms. Pourquoi ? Les conflits d'intérêt ont bien montré dans l'Histoire que l'on ne peut pas s'en sortir sans répercutions, pourtant ce qu'on appelle aujourd'hui les guerres ""d'intervention"" au Moyen-Orient et en Afrique (Syrie, Mali), "Printemps arabe", sont bien concrètes, et leur conséquences aussi !

Pourquoi est-ce que les mêmes actes se répètent dès qu'une cible change ? Pourquoi est-ce qu'on ne cesse de chercher notre bête noire, notre bouc émissaire ? Est-ce qu'on est censés rester là à constater que la seule différence est qu'aujourd'hui les photos sont en couleur ?


Juste avant d'écrire mon TED Talk, et de même pour cet article, j'ai à chaque fois penser aux aprioris, "La paix? Encore ?", "Non mais sérieusement elle parle de la paix ? Elle vit dans un monde de bisounours ?", "Allo c'est la vraie vie là". Je suis consciente qu'à première vue ma réflexion puisse paraître assez enfantine. Mais admettons, pensez-y juste un instant, à cette notion. Pourquoi elle existe, en quoi elle consiste. La paix a tellement été piétinée qu'elle a perdu toute crédibilité, et ça c'est le plus gros regrettable des faits, parce que si on ne croit plus en la paix, on ne s'attend à plus aucun acte humain. En y réfléchissant, j'ai, je pense, trouvé la clé de la paix. C'est ni un miracle, ni une formule magique, ni un acte insurmontable. Tout le monde connaît ça, on en entend tout le temps parler, les gens en ont marre qu'on leur casse la tête avec ça, mais c'est tout simple: il faut relativiser.
J'ai l'impression qu'à chaque fois que quelqu'un parle de relativiser, les gens sont prêts à lui tirer dessus tellement ce discours est agaçant. Oui mais il est agaçant parce qu'il est vrai, et qu'avec cette détestable montée de l'individualisme, MES PROBLÈMES PASSENT AVANT TOUT, je ne relativiserai pas car mon téléphone c'est ma vie, je vais m'évanouir si j'ai plus de batterie et me suicider si je ne pars pas en vacances à la plage. Je ne vais pas vous dire "oui mais la faim en Afrique euuuh..." alors que je n'y connais rien, OUI la faim en Afrique est une catastrophe mondiale qui devrait intéresser absolument tout le monde et être une priorité à tous les plans, mais visiblement la distance a un pouvoir d'auto-pardon impressionnant, c'est facile de ne pas y penser. Mais juste au coin d'une rue, quand un homme dort sur un carton par -10°C, comment peut-on être en paix ? Avec soi-même avec l'entourage, comment peut-on accepter ça ? Ce n'est pas parce que les idiots qui ont décidé que les règles sont les règles, au détriment de vies humaines, que l'on est forcé de trouver ça normal et de participer à rendre ça anodin. C'est indignant et ce n'est pas en s'y conformant que ça va changer !

Apprendre à relativiser s'acquiert avec l'éducation. En inculquant la tolérance, l'égalité à ses enfants,  ou à l'entourage attentif à notre discours de manière générale, ils leur sera plus facile de penser à regarder ailleurs, de penser aux autres. Ou même ne serait que d'introduire cette réflexion, pour qu'ils y pensent. Il suffit de vouloir que ça arrive, ça ne coûte rien, et ça a tellement de conséquences positives.

NON LA PAIX C'EST PAS NIAIS

Appelez-moi hippie, bobo, bisounours, naïve, appelez-moi comme vous voulez, qui ait pour but généralement de mépriser, je ne trouve pas que la paix soit un truc de gens naïfs, ce sont les esprits pervers qui en ont fait ça. On ne doit pas mettre la paix dans un scaphandre de verre en l'admirant et/ou en l'attendant, on doit agir pour changer nos manières de penser, pour réinsérer la paix dans nos objectifs.
Je pense avoir le droit de dire "Mon rêve serait d'avoir la paix dans le monde" sans jouer à la princesse ou faire une blague.
Les guerres ne sont pas normales, il faut garder ça en tête et réaliser que ce n'est pas difficile, il suffit d'y penser quand on est énervé, de repenser le problème, et de passer au dessus soi-même. Quand on est en paix avec soi-même, c'est le premier et le plus grand des pas, puisque rien ne nous atteindra si l'on décide que l'on ne veut pas de ces ondes négatives.

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Sissi
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